dimanche 7 avril 2013

Rien ne s'oppose à la nuit

     La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.


     Ce livre m'a plongé dans une grande tristesse pour ces vies gâchées par des secrets de famille. Malgré ce sentiment, je n'ai pas pu m’arrêter de lire ces lignes sombres et en même temps pleine de couleur, de voir que malgré nos héritages familiaux, on peux se reconstruire et aller de l'avant. Chaque famille a ses problèmes mais ce n'est pas une fatalité, il faut juste "apprendre" à comprendre et à pardonner... Ce livre m'a beaucoup plus touché que ce que j'aimerai le dire... coup de cœur et coup AU cœur...




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